L'Esprit de Mopti,
Cinéma Africain, Mali,
film réalisé par : Moussa OUANE
Production: Dominant 7, RVP Sud (1999),
53'59",
Film entier

A la rencontre du désert et des savanes, à l'est du Mali, Mopti est une grande ville musulmane et un carrefour commercial sur le fleuve Niger.Chaque jeudi, des commerçants représentant diverses ethnies s'y donnent rendez- vous pour le marché. A Mopti, on parle toutes les langues du Mali et on pratique encore le troc selon une tradition ancienne. C'est cet "esprit de mopti", fait de tolérance, d'humour, de respect de l'autre, d'échange et de commerce que ce film décrit à travers 5 personnages représentatifs : un Dogon, un Bozo, un berger Peul, un éleveur Tamasheq et un intermédiaire, Bella, fils de la ville et charretier.
L'esprit de Mopti est un film réalisé par : Moussa Ouane
Production: Dominant 7, RVP Sud (1999)
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Réalisation: Moussa OUANE
Production: Dominant 7, RVP Sud
Scénario: Moussa Ouane, Pascal Letellier
Image: Jacques Besse
Son: Bakari Sangare
Montage: Carole Equer-Harmy

Le nom de ce port malien situé au confluent du Niger et du Bani vient d'un mot peul, mootti, qui signifie « lieu de regroupement ». Carrefour climatique et géographique, capitale régionale, Mopti est une ville de rencontre et d'échange entre des populations de langues et de modes de vie différents - Peuls, Dogons, Bambaras, Bozos, Bellas, Maures, etc. - exerçant des activités distinctes - agriculture, élevage, pêche, commerce...

Le réalisateur malien Moussa Ouane, Peul né en pays dogon et ayant grandi à Mopti, rêvait d'un film sur cette cohabitation pacifique. Avec le Français Pascal Letellier, il a construit un récit mettant en scène un pêcheur bozo, un cultivateur dogon (photo), un éleveur peul et un charretier bella qui se retrouvent à la foire de Mopti. Ce jour-là, le jeudi, tous ceux qui ont quelque chose à vendre ou à acheter convergent vers la « cité des harpons géants, des rivières d'or et des montagnes d'épices » 52 minutes durant, le documentaire s'attache aux pas des quatre hommes, de leur réveil dans le village ou le campement où ils vivent jusqu'à la conclusion des « affaires », qu'il s'agisse de troc (poissons contre oignons, épices contre noix de cola) ou d'opérations faisant intervenir commerçants et artisans (vente de taureaux, fabrication d'une pirogue ou commande de boucles d'oreilles pour sceller des fiançailles). L'Esprit de Mopti dessine un tableau très vivant de la communication inter-ethnique, montrant que la confiance qui préside aux échanges économiques se fonde sur l'ancienneté de la relation et la complémentarité des rôles.

Thérèse-Marie DEFFONTAINES Publié le 16 avril 2000 à 00h00 - Mis à jour le 16 avril 2000 à 00h00 Le Monde